vendredi 21 juillet 2017

Marjan Jonkman / "J'admire Karl Lagerfeld"


Marjan Jonkman : "J'admire Karl Lagerfeld"

Par Christelle Laffin | Le 01 novembre 2016

La top néerlandaise Marjan Jonkman a conquis la fashion sphère avec sa grâce rock. Elle est aujourd’hui la muse de Claudie Pierlot et la cocréatrice d’une capsule pour la marque.

Néopunkette indolente, elle a fait ses débuts sur le podium Saint Laurent en 2014, comme un ange à la moue boudeuse tout droit tombé du ciel de la mode. Si Aymeline Valade et Marie de Villepin ne l’avaient pas déjà fait au cinéma, on l’imaginerait incarner la blondissime muse androgyne d’Yves Saint Laurent, Betty Catroux. Sa modestie non feinte empêche Marjan Jonkman de prendre la comparaison trop au sérieux.

Cover Girl

Repérée sur Instagram à 20 ans, il y a deux ans, cette fille du nord des ­Pays-Bas a saisi l’opportunité d’un premier séjour à New York comme une occasion « de mieux [se] connaître » et d’entamer une carrière de mannequin internationale. Un mois et demi plus tard, Marjan ne s’imaginait plus repartir de la Grosse Pomme. Cover girl (sept éditions de Vogue en 2016), habituée des défilés (FendiGucciLanvinChanel…), cette accro au travail s’ennuie « après trois jours de repos ».

"Reste humble"

Son côté rock a séduit Claudie Pierlot, qui l’a choisie pour révéler une facette moins sage de son vestiaire. Visage de la collection automne-hiver 2016, Marjan a co-imaginé une capsule eighties : sweats preppy et réinterprétations façon python du it bag maison. « Reste humble », dit l’un des sweats en imprimé graffiti. Son credo et son idée du style, qu’elle partage aujourd’hui avec nous.

La mode selon Marjan Jonkman



La mode
Elle est devenue une priorité… depuis que j’y travaille. Elle ne reflète pas mon humeur, elle l’influence plutôt. En robe du soir, je me sens princesse, même si ce n’est pas mon style.
Mon style
Classique, avec un twist rock’n’roll. C’est exactement ce que j’ai voulu proposer avec la capsule que j’ai conçue pour Claudie Pierlot. Des vêtements faciles à porter au quotidien. J’aime les pièces bien coupées, confortables, et les jolies matières. Je préfère le noir. Je ne suis pas une adepte de la couleur et je fais l’impasse sur le blanc : avec mes cheveux, je ressemble vite à un fantôme albinos  !
Mon addiction fashion
Les vestes et les blousons. J’en ai toute une collection et je pourrais quand même en acheter encore.
La transmission
L’humilité. Je viens de la Frise, une province néerlandaise où la mode n’a pas d’importance. Ma mère et ma sœur ne sont pas des fashionistas, même si elles ne s’habillent pas n’importe comment pour autant. Quand j’y retourne, on a tendance à me prendre pour une extraterrestre, avec mon style de New-Yorkaise. J’assume ma différence.
La vie sans talons, c’est…
Inimaginable pour moi, bien que je devienne immense lorsque j’en porte. J’aime les chaussures à plateforme. À plat ou en talons hauts classiques, je ne me sens pas bien.
Mes designers fétiches
Hedi Slimane. Lorsqu’il était chez Saint Laurent, il me surprenait à ­chaque collection. C’est un designer qui crée de la beauté à l’état pur, de véritables œuvres d’art. Je ne sais pas où il puise son inspiration. Je suis également avec beaucoup d’attention le travail de Nicolas Ghesquière pour Louis Vuitton. Et pour mon ­vestiaire quotidien, j’aime bien les marques accessibles comme The Kooples ou AllSaints.


Mes icônes de mode
Je ne suis pas fan de célébrités, mais j’admire Karl Lagerfeld, génie de la création dont j’adore l’allure. J’apprécie aussi énormément ma consœur Doutzen Kroes. Elle vient de la même région que moi. Elle est mariée, elle a mis au monde deux enfants, et c’est toujours une top-modèle à 31 ans… Cela paraît fou, mais dans notre métier, c’est déjà un âge quasi canonique.
Ce que je ne porterais jamais
Je déteste les jupes, les robes longues et les pattes d’eph.
Le sac idéal
J’ai un modèle Christian Dior. J’adore tellement sa taille que j’ai dessiné un sac aux dimensions similaires pour Claudie Pierlot. Il est parfait, je l’emporte partout.
La robe idéale
Forcément noire, à manches longues, avec des boutons et une longueur juste au-dessus du genou. Je la mixe avec un blouson en cuir.
La faute de goût
Porter du doré avec de l’argenté : cela me fait mal aux yeux !

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